Situé en plein coeur de Tokyo, le cimetière d’Aoyama s’étend sur 26 hectares. C’est le plus ancien cimetière public du Japon. Il est traversé par une route à sens unique, empruntée par quelques rares taxis, et que je parcours le matin et le soir quand je vais travailler à vélo. Cette route est bordée de cerisiers à fleurs, dont j’ai hâte de voir l’allure au printemps.
En attendant, on est allés y faire un tour hier, jour férié au Japon. Étrangement, le cimetière japonais me semble moins déprimant que le cimetière français. Peut-être parce qu’il est plus ouvert sur l’extérieur (pas de mur d’enceinte, la ville visible tout autour, cette route qui le traverse…), peut-être parce qu’il y a beaucoup plus de verdure, peut-être tout simplement par l’aspect forcément exotique des tombes pour un oeil occidental habitué aux croix de Jésus. En tout cas, ce cimetière fait plus penser à un parc où il est agréable de se promener, qu’à un endroit où on va juste pour chialer le jour de la Toussaint.