Randonnée au Mont Aso

Il y a un an, nous avions décidé de partir en vacances d’été à Kuyshu. Une de nos escales les plus rafraîchissantes fut sans aucun doute celle dans la Caldeira du mont Aso. Il faut tout d’abord rappeler que géologiquement, une caldeira (chaudron) est une vaste dépression due à une activité volcanique. Le centre de la caldeira d’Aso est constitué de différents pics (Naka, Neko, Taka, Eboshi et Kishima). Seul le volcan Naka est toujours actif. Autour de ses pics volcaniques, se trouve une plaine où sont logées la ville et les rizières. Enfin, entourant cette plaine, un plateau bordé de majestueuses falaises culmine à plusieurs centaines de mètres. Dans les guides, se mêlent parfois le nom de la ville, la caldeira et le volcan lui même qui, tous portent le nom d’Aso.

Sur cette photo satellite, on devine bien le volcan au centre avec différents monts, la caldeira en forme de fer à cheval et les falaises qui la bordent en vert foncé
Vue satellite de la Caldeira d’Aso

Pour se rendre à la ville d’Aso (sans voiture), depuis Kumamoto, il est possible de prendre le train ou le bus. Nous avons opté pour le bus car plus rapide. Le trajet dure cependant près de 2h. Le départ se situe à la gare routière de Kumamoto (en plein centre ville) et il n’ y a pas besoin de réserver. On peut aussi prendre ce même bus directement à la sortie de l’aéroport.

 

From Kumamoto to Aso

 

Nous avions réservé l’hôtel Minshuku Asogen, situé en périphérie de la ville, et à plusieurs km de la gare, mais heureusement desservi par ce même bus. Très agréable et pratique si vous venez en voiture, nous ne vous conseillons pas d’y séjourner si vous êtes en bus, train ou vélo. Il est situé le long d’une nationale très fréquentée et un peu loin des principaux points d’intérêt d’Aso.

Nous sommes restés deux jours près du mont Aso. Si vous êtes perdus, à l’office du tourisme situé juste à coté de la gare d’Aso, nous avions rencontré un guide français qui habite et travaille à Aso.

 

Premier jour: randonnée au bord du cratère

Le premier jour, nous sommes allés au centre du volcan, en empruntant le bus qui circule toutes les heures depuis la gare d’Aso (Ligne Asosan-nishieki). Le bus nous a déposé au terminus, au Aso Super Rng. Ce bâtiment rond, comme son nom l’indique, contient la gare du téléphérique, des restaurants, un musée et bien sûr des boutiques de souvenirs!

Depuis ce bâtiment, il est possible de se rendre sur le pic Nakadake par l’intermédiaire d’un téléphérique, mais il était fermé (et réouvert début 2018) depuis le tremblement de terre de 2016. Ce pic contient un lac acide d’où des fumerolles s’échappent. C’est le seul endroit encore en activité aussi observable en helicoptère. Privés d’ascension, nous avons vite fait le tour d’Aso Super Ring, et après avoir assisté à la reconstitution 3D de l’histoire du volcan, nous avons décidé de partir en randonnée en haut de l’un des pics du volcan. Nous n’étions pas du tout équipés pour la randonnée. Je portais une robe et des sandales, mais par cette chaude journée d’été, je craignais davantage les coups de soleil que les risques de la montée. Nous avons choisi de grimper au sommet le plus accessible: le mont Kishima, mais il est aussi possible de grimper aux 5 pics à pied.

Attention, nous n’étions pas équipés pour la randonnée, mais il faisait beau, et nous sommes de bons marcheurs habitués à la randonnée. L’ascension peut s’averer compliquée si les conditions météo sont difficiles. Nous avons monté en une heure environ le long d’un sentier goudronné, puis constitué de marches qui permettent d’accéder au pic. L’accès est très bien balisé, comme souvent au Japon, et ne laisse pas place à l’imprévu. En haut, la vue est magnifique et permet d’admirer un paysage verdoyant d’herbes grasses sur lesquelles on peut voir paître des vaches (assez rare au Japon pour le souligner!).

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En fin de journée, après être redescendus dans la ville d’Aso, nous avons décidé de courir dans les rizières. Il faut savoir que tous les soirs d’été l’orage gronde. Nous avons donc couru seuls, sous une pluie battante, et au milieu des éclairs. En dehors du fait que cette idée était tout à fait inconsciente, le souvenir en restera impérissable!

 

2ème jour: Balade à vélo au creux de la Caldeira

Le 2ème jour, nous avons décidé de louer des vélos. Il est possible de louer des vélos électriques, dans le Tourist Information Center de la gare. Il n’y a pas besoin de réserver: il suffit juste de se présenter au guichet. Les réceptionnistes parlent bien anglais et les vélos sont louables à l’heure, à la demi-journée et à la journée. Le petit plus: les vélos sont électriques, ce qui nous a permis de faire beaucoup de km ce jour là! Au guichet du centre d’information pour touristes, nous avons aussi trouvé un parcours très bien expliqué dans un dépliant et distribué par Aso Cycling Tourism school. Plusieurs parcours étaient proposés, nous avons choisi celui de 18 km. Le guide étant tellement bien fait que nous n’avions plus qu’à nous laisser porter et suivre les indications.

Et nous n’avons pas été déçus: les rizières luxuriantes en été sont magnifiques et ponctuées de petites fleurs sauvages, de libellules et autres petits animaux. Le temple d’Aso quant à lui est très joli, mais en restauration depuis le terrible tremblement de terre de 2016. Nous n’avons pas pu le visiter entièrement et en avons profité pour manger dans la rue commerçante Monzenmachi qui jouxte celui-ci. Un papi nous a offert des sauterelle en feuille de riz seché.

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Après avoir suivi sagement le guide, nous nous sommes aventurés un peu plus loin, et sommes tombés sur un temple, de l’autre coté de la ville, non mentionné sur la carte qui vaut aussi détour : le temple Kokuzo. il est célèbre pour son arbre millénaire et l’on vient de loin pour y prier. On y entre par un petit pont bordé d’hortensias et de bambous: un temple hors du temps, comme il en existe beaucoup au japon.

 

J’ai été séduite par cette région verdoyante, calme et authentique. Le tremblement de terre a engendré un terrible préjudice à des nombreux sites touristiques encore fermés pour restauration, mais si vous passez au Japon, il serait dommage de se priver de ce joli paysage, surtout en été.

Informations:

Le site du géopark d’Aso est plutôt bien fait et propose 5 trajets à télécharger pour découvrir cette région;

Le site Explore Kumamoto;

Le site de l‘association cycliste d’Aso.

 

Dates importantes:

Masturi des rizières fin juillet

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