Tampon-land (par exemple Dragon Ball)

Quel titre abscon me direz vous. Et vous aurez raison.

Une des multiples traditions du Japon, ce sont les tampons encreurs. Dit comme ça, ça a l’air chiant. Sauf lorsque ces tampons sont à l’effigie de personnages de dessins animés ou de mangas, qu’il faut tous les collectionner, et qu’ils sont répartis à différents endroits dans Tokyo (et ailleurs). Laissez moi ainsi vous conter l’histoire contemporaine des tampons Dragon Ball.

Noël étant passé, ont commencé à apparaître dans les gares JR (Japan Railway, je le répéterai pas à chaque article alors apprenez le sigle, merci) des affiches avec Sangoku dessus. Le Sangoku jeune et rigolo de quand Dragon Ball était cool et rigolo. A ne pas confondre avec le Sangoku vieux et musclé de quand Dragon Ball est devenu chiant et musclé (aka Dragon Ball Z). Et, dans un coin de l’affiche, le logo JR. Ok, donc il va se passer bientôt un truc en rapport avec Dragon Ball, dans les gares ou trains JR (oui parce que l’affiche étant entièrement en japonais, difficile d’en savoir plus que ce que racontent les images).

Et donc, il y a quelques jours, je vois, dans un recoin d’une gare près des portiques d’accès aux quais, un présentoir Dragon Ball avec une petite table, et deux tampons encreurs.

Les tampons Dragon Ball de la gare de Shin-Okubo sur la ligne JR Yamanote

Ce genre d’opération est fréquent, dans les gares et dans les centres commerciaux. On distribue un fascicule avec des cases vides, et le but du jeu est de trouver tous les tampons, disséminés dans les différentes stations de train ou à différents endroits dans le centre commercial, de tamponner toutes ses cases, et une fois la collection terminée, remettre sa copie à un guichet (ou à envoyer par la poste) pour avoir un petit cadeau en échange.

Cahier à tampons Dragon Ball (en cours de remplissage – j’ai 1 personnage)

Actuellement donc dans les gares JR (ce qui inclut notamment toutes les gares de la célèbre ligne Yamanote, qui fait le tour de Tokyo en desservant ses principaux quartiers), on trouve des stands sur lesquels, pour chaque gare, se trouve un personnage Dragon Ball. Le jeu est de tout collectionner (donc de passer par toutes les gares, et dans chaque gare – certaines sont immenses – de trouver le présentoir avec les tampons). Il y a 72 personnages à collectionner (oui 72 gares à arpenter, donc).

Dès la sortie du train, sur le quai et dans les escaliers, des affiches indiquent quel personnage se trouve dans cette gare.

Pas de bol, sur une des deux gares équidistantes de chez nous, c’est un méchant de Dragon Ball Z à la con dont je ne connais même pas le nom. Mais j’espère tomber sur un Krilin, un Sangoku jeune, voire un Grand Roi Pilaf, à l’occasion d’une de nos pérégrinations dans Tokyo . Il faut cependant agir vite, car ces opérations ne durent pas éternellement.

Désolé j’avais pas de papier pour le tampon (…)
(…) Jusqu’à ce que je trouve le présentoir avec les fascicules à remplir

Fait amusant : pendant que je prenais les 2-3 photos du stand de Shin-Okubo pour cet article, les 5 personnes qui sont passées pour tamponner bien sagement leur fascicule Dragon Ball avaient toutes au moins 30 ou 40 ans (en âge japonais, soit 40-50 ans en âge réel). L’enfant japonais est rare. Bon, vous me direz, il était 20h. Mais quand même.

Bon et sinon en fait c’est Freezer, c’est écrit dessus. Mais j’aime pas DBZ.

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